Un gala de boxe 100% féminin se déroule samedi à Lawson-Body, à Poitiers, sous l’égide de l’ancien champion du monde Mahyar Monshipour. Cet événement populaire se veut à la fois sportif et solidaire. Les fonds seront reversés à l’association Fanatenane.

Romain Mudrak

Le7.info

« Only girls. » Pas besoin de parler couramment l’anglais pour comprendre que l’événement qui suit est entièrement dédié aux femmes. Samedi, à partir de 20h, un gala de boxe inédit se déroulera dans la salle Lawson-Body, à Poitiers. Au programme, sept combats opposant uniquement des athlètes féminines. Six duels amateurs entre des boxeuses venues de toute la région permettront une première entrée en matière avant l’assaut de deux adversaires de gros calibre comptant pour un championnat de France professionnel.

A gauche, Hadria Bader, militaire toulousaine licenciée au Boxoum, club fondé par le champion du monde et vice-champion olympique Sofiane Oumiha. A droite, Mélanie Mercier, pensionnaire du Matha Boxing club (Le 7 n°433). « Ce gala, c’est un beau projet auquel je suis fière de participer, indique cette mère de trois enfants originaire de Civray, factrice à la ville, et qui possède une énergie de dingue. Pendant la crise du Covid, j’ai continué à m’entraîner, et aujourd’hui encore, j’y vais après avoir récupéré mes enfants la sortie de l’école. » Le spectacle risque d’être grandiose.

Parole aux femmes

A l’origine de cet événement, le quintuple champion du monde des super-coqs WBA et actuel conseiller technique pour la fédération de boxe. Mahyar Monshipour entend rendre hommage « à toutes les femmes combattantes. Ma mère a tellement souffert en Iran que j’ai voulu m’engager dans la défense des droits des femmes. J’ai une fille de 
11 ans et je veux qu’elle prenne toute sa place dans la société ».
 Seules les femmes auront le droit de monter sur le ring et de prendre la parole samedi, même du côté des collectivités partenaires (Poitiers, Grand Poitiers, Département, Région). Entre chaque round, la comédienne Susy Cottet évoquera en une minute le parcours de femmes célèbres, retracé par l’historienne poitevine Isabelle Soulard.

Ce rendez-vous sportif se veut également solidaire. L’intégralité de la recette de la soirée –l’entrée est à 10€- sera reversée à Fanatenane. L’association créée en 1996 par Gérard et Eliane Bouffet lutte contre l’abandon des enfants jumeaux à Madagascar. Dans les gradins, prendront place plus de deux cents femmes 
« plutôt éloignées du fait sportif et culturel », dixit Mahyar Monshipour, également président de l’association J’aime la France, j’aime ma ville. Elles sont invitées pour les remercier de leur engagement dans les quartiers.

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