L’air transporte Stanislas Rodier

A 22 ans, Stanislas Rodier rêve depuis tout petit de devenir pilote de chasse. En attendant, l’élève-ingénieur de l’Isae-Ensma a profité de l’été pour participer au Tour aérien des jeunes pilotes.

Arnault Varanne

Le7.info

Il a volé pour la première fois à 2 mois. Et vingt-deux ans plus tard, Stanislas Rodier ne touche toujours pas terre lorsque les sujets aéronautiques viennent sur la table. Aux Ailes châtelleraudaises, l’étudiant de l’Isae-Ensma est comme chez lui. Son Colibiri acheté une bouchée de pain dort dans l’un des hangars du club local, pas très loin du P300 que ses camarades de l’école d’ingénieurs de Chasseneuil peaufinent. « L’avion, c’est un rêve d’enfant, reconnaît-il le sourire aux lèvres. Mon père est pilote privé, mon grand-père a fondé une société en Afrique et s’est beaucoup déplacé en avion... Je crois que tous mes proches ont leur brevet de pilote ! » 
Lui a été « lâché » seul dans le ciel après 6h30 de vol, « un moment inoubliable ». « Quelques années plus tard, je suis toujours aussi heureux de voler. Au coucher du soleil, par exemple, c’est une sensation magique ! »

Après sa classe prépa en Normandie, le natif d’Argentan a donc intégré l’Ensma à la rentrée 2021, avec une idée derrière la tête : devenir pilote de chasse. « J’ai raté le concours à quatre places près sur 1 200 mais je tenterai celui des élèves-officiers de l’armée de l’Air en novembre-décembre ! Revenir dans le civil après une carrière militaire me convient bien aussi. A l’Ensma, on est entre passionnés et on a plein de projets. » Au farniente estival, Stanislas Rodier a préféré le tumulte du Tour aérien des jeunes pilotes, aux côtés d’une quarantaine d’autres passionnés. Sa candidature a été retenue parmi un millier d’autres. Du 16 au 31 juillet, de Chambéry à Tarbes, en passant par Etain, Rennes, Niort, Libourne et Cazaux, le Normand a beaucoup volé, mais s’est surtout dopé aux rencontres. 
« On est davantage dans l’esprit d’une université d’été que d’une compétition. »

Stanislas Rodier a engrangé trente-six nouvelles heures de vol en moins de quinze jours et s’apprête à rempiler à l’école d’ingénieurs aéronautique avec des souvenirs plein la tête. Et des projets à revendre, dont celui de la décarbonation de l’aviation. « Je roule déjà en moto électrique et je me vois tout à fait voler en avion électrique ou à hydrogène. Beaucoup d’entreprises poussent dans ce sens et ça peut aller très vite. Il faut aller vers le développement des énergies alternatives dans le transport aérien. » Parole de futur pilote professionnel.

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