Arnault Varanne

Le7.info

L'Association des maires de la Vienne (AMF86) a transmis aux communes et intercommunalités une motion à adopter lors de leurs prochains conseils. L'AMF86 alerte l'Etat sur les "multiples dangers" qui guettent les collectivités : "augmentation du coût des matières premières (denrées alimentaires pour les repas dans les écoles, les crèches, les Ehpad..., coûts de la construction), des prix de l’énergie, revalorisation du point d’indice des agents..." L'association juge "insuffisante" la compensation partielle adoptée dans le cadre de la loi de finances rectificative. "Les collectivités n’ont pas attendu la crise et l’augmentation des coûts pour réduire les dépenses ! Or, elles se trouvent dorénavant pour beaucoup dans l’incapacité de faire face à ces nouvelles augmentations et espèrent une aide significative de l’Etat." L'AFM86 demande au gouvernement trois mesures d'urgence : l’indexation des dotations sur l'inflation, notamment la Dotation globale de fonctionnement (DGF), une remise à plat des critères de la DGF, principale dotation de fonctionnement de l’Etat aux collectivités locales, l’arrêt de la suppression de la CVAE (Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) "dans la précipitation", ainsi que la suspension de la mise à jour des valeurs locatives des locaux professionnels qui doit intervenir au 1er janvier 2023. A Poitiers, qui doit faire face à une facture énergétique exponentielle (4,1M€ en 2023, soit 2,5M€ de plus qu'en 2021), on demande carrément "à court terme" un plafonnement des tarifs de l'énergie pour les collectivités et, "à moyen terme", le retour au tarif réglementé. La communauté urbaine de Grand Poitiers est confrontée à la même flambée : +5,2M€ sur son budget, auxquels il faut ajouter la revalorisation des agents de 3,5% au 1er juillet, soit 2,080M€ en année pleine. Le sujet de l'énergie sera évidemment à l'ordre du jour du conseil communautaire du vendredi 30 septembre et du conseil municipal du lundi 3 octobre. 

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