Petitsigne, grands projets

La fromagerie Petitsigne participe de jeudi à dimanche au Salon du Made in France, à Paris, sous la bannière de la Région Nouvelle-Aquitaine. La PME familiale de Senillé-Saint-Sauveur inaugurera en 2023 une nouvelle unité de production.

Une première qui en appelle d’autres. Entre jeudi et dimanche, Christelle Petitsigne et son mari Patrice participeront au Salon du Made in France, au sein du pavillon de la Nouvelle-Aquitaine. La fromagerie Petitsigne sera la seule entreprise de la Vienne détentrice du Label artisan gourmand à exposer son savoir-faire au parc des expos de la porte de Versailles, à Paris. Une sorte de répétition générale avant le Salon international de l’agriculture 2023, que la PME familiale n’a jamais 
fréquenté. La fromagerie de Senillé-Saint-Sauveur (12 salariés, 
900 000€ de chiffre d’affaires) dit sa « fierté » de s’exporter 
au-delà des frontières de l’ex-Poitou-Charentes, son fief traditionnel.

« Tout s’est fait 
naturellement »

« On a quelques clients à Paris, en Bretagne ou dans le midi, mais nos fromages sont avant tout vendus dans la région », reconnaît Patrice, qui a rejoint l’entreprise il y a un an après une carrière dans la grande distribution. Son rôle consiste précisément à développer la marque, dix ans après le rachat de l’entreprise par son épouse, elle qui y travaillait comme salariée depuis 2001. « Tout s’est fait assez naturellement, année après année », avance-t-elle. L’ouverture de la boutique à Oyré ou encore la « conquête de l’Atlantique » à partir de 2017 ont constitué des accélérateurs. « On a aussi profité de l’envie des consommateurs d’acheter des produits locaux », ajoute la dirigeante. Chaque année, près de 500 000 bûchettes, bûches, pyramides et autres cendrés, sortent des ateliers du lieu-dit Bellevue à Saint-Sauveur. Les 1 000 chèvres de l’EARL Bellevue-Guyonnet fournissent la matière première aux salariés. Ici, le savoir-faire artisanal est la règle. Moulage et salage restent des opérations manuelles.


Un nouvel atelier 
en 2023

Conserver un savoir-faire ancestral n’empêche pas de se moderniser. Fort de son développement -un chiffre d’affaires et des effectifs multipliés par quatre en dix ans-, la fromagerie planche sur un projet de nouvel atelier de transformation : de 200 à 600m2. Un investissement d’environ 
500 000€, auquel la Région participe à hauteur de 183 000€. « Nous aurons un outil plus fonctionnel et agréable pour les salariés », assure Patrice Petitsigne. La livraison est prévue dans le courant de l’année 2023. Avant l’été si possible 
« car c’est une saison très intense pour nous », ajoute Christelle. Notamment avec une forte demande dans les magasins de Charente-Maritime. En attendant l’été 2023, place au Salon du Made in France, lequel précèdera les marchés de Noël à Châtellerault, La Roche-Posay...