Quels sont les besoins en main-d’œuvre ?

L’enquête Besoins en main-d’œuvre 2023 de Pôle Emploi fait apparaître un nombre record d’intentions d’embauches dans la Vienne, avec des dirigeants pas toujours assurés de les satisfaire, c’est un euphémisme.

Arnault Varanne

Le7.info

Combien de projets 
de recrutement ?
Les dirigeants d’entreprise interrogés à la fin de l’année dernière sur leurs intentions d’embauche font apparaître 19 100 projets (+1,2% par rapport à 2022), dont 13 967 non 
saisonniers. Plus d’un tiers (33,7%) sont dans cette optique en 2023, sachant que 73,3% veulent satisfaire des besoins qui vont au-delà de jobs saisonniers. A signaler que 66,8% des sondés estiment qu’il sera compliqué de pourvoir les postes (68% l’an dernier).

Quels sont les secteurs les plus demandés ?
Les services (60%), le commerce (13%), l’industrie agroalimentaire et l’agriculture (12%) et l’industrie manufacturière (13%) arrivent en tête des intentions d’embauche. A noter que ce ne sont pas nécessairement les plus grosses entreprises qui recrutent puisque les établissements de 1 à 9 salariés (29%) et ceux de 10 à 
49 salariés (26%) trustent le podium devant les plus de 100 salariés.

Quels sont les métiers les plus en tension ?
Agriculteur salarié/ouvrier agricole est le premier métier sollicité dans la Vienne avec 755 demandes. Les aides à domicile, aides ménagères (728) et agents d’entretien de locaux 
(671) arrivent en deuxième et troisième positions, devant les professionnels de l’animation socioculturelle (646) et les serveurs de cafés-restaurants (638). Aides-soignants, maraîchers et horticulteurs salariés ferment la marche de ce top 10.

Les projets de recrutement jugés difficiles
C’est dans le secteur des services à la personne que les intentions d’embauche sont les plus contrariées pour les employeurs. 98,5% des dirigeants jugent le recrutement d’aides à domicile et d’aides ménagères « difficile », soit un taux légèrement supérieur aux responsables de centre de relation client (96%) sur le métier de télévendeur et dirigeants d’entreprises de transport. Les patrons de cafés et restaurants ne sont « que » 53,4% à juger difficile l’embauche de serveurs. Un chiffre à relativiser bien entendu.

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