Hier
Vous connaissez l'expression utilisée en politique « diviser pour mieux régner » ? Sa déclinaison numérique existe, et la crise au Moyen-Orient souligne les dégâts qu'elle peut entraîner.
Le 7 octobre, à la suite des attaques du Hamas en Israël, un tweet vous a sûrement fait rager. Depuis, vous avez vu de nombreuses vidéos confortant votre point de vue. Sur la base de tous ces contenus, comment imaginer que d'autres pensent différemment ?
Notre problème, c'est que nous oublions que nous sommes dans une bulle d'information. Chacun a sa bulle personnalisée sur son téléphone. Et les réseaux sociaux n'alimentent pas nos bulles de la même façon. Les algorithmes nous nourrissent de contenus qui défendent des idées avec lesquelles nous sommes déjà d'accord. Car cela leur assure qu'on va passer plus de temps à regarder. Ils nous abreuvent aussi de vidéos critiquant violemment ceux qui ne pensent pas comme nous car ils savent que ça va nous faire réagir.
Le temps à regarder et les réactions aux publications, c'est ce qu'on appelle « l'engagement » dans le monde digital. Et toutes les plateformes qui se battent pour votre attention essaient de développer votre engagement. C'est comme ça qu'elles gagnent de l'argent. Quoi qu'il en coûte, par ailleurs, pour notre « vivre-ensemble ». Résultat on ne se comprend plus. On a de plus en plus de mal à débattre. Et au lieu de ne pas être d'accord, on a tendance à se détester. Et si on essayait de sortir de notre bulle. Et qu'on optait pour la modération ?
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