Noël avant l’heure pour une famille de réfugiés

Du 25 au 30 novembre, six salariés de Castorama ont réalisé gracieusement des travaux de rénovation d’une maison à Jaunay-Marigny, où une famille de réfugiés centrafricains vit depuis août. Le fruit d’un partenariat entre l’agence Soliha et l’enseigne de bricolage.

Arnault Varanne

Le7.info

Après plusieurs années dans un camp de réfugiés en Lybie, Amine, Fadila et leurs trois enfants(*) sont arrivés en France début 2019, dans le cadre du programme des « réinstallés ». Une procédure destinée à accueillir les plus vulnérables sur le sol français. En août, l’association Viltais a ainsi installé la famille de Centrafricains dans un logement à Jaunay-Marigny, qui s’est révélé « peu adapté à la situation physique d’Amine », dixit Chrystelle Loridon, directrice de l’agence immobilière sociale Soliha. Et pour cause, le père de famille est en fauteuil depuis son plus jeune âge, alors que ladite maison comporte des marches à l’extérieur pour y accéder et une salle de bain à la porte trop étroite et à la douche surélevée…

« Une bonne action »

Ces désagréments sont désormais de l’histoire ancienne grâce au partenariat entre l’enseigne Castorama et Soliha. Pour ses 50 ans, l’enseigne nationale a choisi de s’engager dans 50 chantiers solidaires, dont un an à Poitiers. Sur la base du volontariat, six salariés ont travaillé pendant une semaine histoire d’améliorer le confort de vie des habitants. Responsable sécurité et maintenance, Julien Reveault a dit oui sans hésiter. « J’ai naturellement une fibre associative et je trouve l’expérience très positive », indique-t-il. Avec mes collègues volontaires des rayons plomberie, sol, jardin et de l’encaissement, nous avons le sentiment d’avoir réalisé une bonne action. »

Depuis trois semaines, Amine n’est plus obligé de ramper sur les marches de son logement ou de s’arrêter à la porte de la salle de bains pour se doucher. Une rampe lui permet d’accéder facilement à son domicile, tandis que l’espace douche a été adapté à son handicap, avec la pose d’un receveur plat et d’une porte plus large. Au-delà des travaux -Castorama a offert les matériaux-, des liens se sont noués entre la famille et les ouvriers d’« un jour ». « On s’est notamment rendu compte que les enfants n’avaient pas de jouets… », complète Chrystelle Loridon. Ni une ni deux, l’élan de solidarité a permis de leur en offrir. « Fierté. » Le mot est lâché. Et ce premier chantier pourrait d’ailleurs en appeler d’autres.

(*)La mère d’Amine vit aussi avec eux. Les enfants sont âgés de 2, 3 et 5 ans.

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