Emploi : un front pas si désuni

En partenariat avec Le 7, France Info pose ses valises ce mardi à Poitiers, avec la soirée « C’est mon boulot, les nouvelles clés pour réussir » aux Salons de Blossac(*). L’occasion de dresser un panorama rapide de l’emploi dans la Vienne. Première indication : les entreprises recrutent moins.

Arnault Varanne

Le7.info

A la fin du premier trimestre 2020, le taux de chômage dans la Vienne s’élevait à 6,2%, soit une situation de quasi plein emploi par rapport au même trimestre 2019. Le coronavirus a évidemment balayé ce ciel sans nuage au cours d’un printemps marqué par la crise sanitaire et d’un automne qu’on annonce meurtrier sur le plan économique. « Les effets sont difficiles à mesurer sur l’emploi salarié », tempère Olivier Besson, directeur territorial délégué de Pôle Emploi dans la Vienne. Et comme le taux de chômage Insee à fin juin n’est toujours pas disponible, difficile de tirer des conclusions hâtives.

Cependant, on constate plusieurs phénomènes : moins de sorties de Pôle Emploi, des entrées qui croissent et un recours à l’intérim plus faible. « Nous avons noté une baisse de 17% du volume d’offres entre septembre 2019 et août 2020 par rapport à la même période précédente », appuie Olivier Besson. Reste que 1 800 offres sont actuellement disponibles dans le réseau de Pôle Emploi, ce qui est significatif. Sans grande surprise, les métiers de la santé, du social et de l’aide à domicile (aides-soignantes, auxiliaires de vie, infirmières, ambulanciers...) caracolent en tête des intentions d’embauche avec 300 offres. Le nettoyage et la restauration complètent le podium devant... l’industrie.

La grande distribution recrute

Le plan social chez Mecafi 
(242 emplois menacés) à Châtellerault et les difficultés récurrentes des fonderies d’Ingrandes-sur-Vienne ne doivent pas occulter le besoin d’opérateurs en maintenance industrielle, de chaudronniers-soudeurs... Le transport recrute aussi ses futurs chauffeurs de marchandises ou de voyageurs. « L’un des secteurs qui a tiré son épingle du jeu pendant le confinement, c’est la grande distribution. Les enseignes cherchent à renforcer les équipes des drives. »


Et le numérique dans ce panorama ? Là aussi, des opportunités sont à saisir. Community manager, data-analyst, opérateur de maintenance des réseaux... En 2018, le digital pesait 510 000 emplois en France, selon l’organisation Syntec, soit 2,6% de l’emploi privé. Un chiffre qui ne traduit pas la part croissante du numérique dans tous les secteurs d’activité.

(*) « C’est mon boulot, les nouvelles clés pour réussir », mardi 6 octobre, à partir de 18h30 aux Salons de Blossac. Infos et réservations sur maisondelaradio.fr,
 inscription gratuite préalable obligatoire.

 

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