La Vienne aura son jeu vidéo

Un marché public vient d’être lancé pour le développement d’un jeu vidéo en réalité augmentée, qui vise à valoriser le patrimoine de la Vienne. Porté par l’Agence de créativité et d’attractivité du Poitou, ce projet doit notamment s’appuyer sur une licence connue des gamers…

Steve Henot

Le7.info

La Vienne et le jeu vidéo, c’est une longue histoire. Il y a le Futuroscope, qui a toujours mis des bornes d’arcade à la disposition de ses visiteurs mais a aussi développé, en 2014, une attraction dédiée aux Lapins Crétins, l’une des licences phares de l’éditeur français Ubisoft. Et puis il y a l’esport, dont Grand Poitiers s’est fait petit à petit la capitale grâce à l’expertise de FuturoLAN, organisateur de la Gamers Assembly. Une nouvelle page pourrait s’écrire dans les prochains mois, avec le développement annoncé d’un jeu vidéo sur smartphone, qui rayonnerait sur l’ensemble du département.


Très ambitieux, ce projet est porté depuis un peu moins d’un an par l’Agence de créativité et d’attractivité du Poitou (Acap). Dans un contexte de difficultés économiques, « l’Union des métiers et industries de l’hôtellerie de la Vienne (Umih86) nous a interpellés et a insisté sur l’importance de développer l’attractivité du territoire, notamment par la création d’un outil numérique immersif », explique Isabelle Barreau, conseillère départementale déléguée, en charge du Tourisme et de l’Attractivité. Selon nos informations, cette idée avait émané d’autres acteurs il y a environ trois ans, sans avoir pu se matérialiser. La crise a finalement créé l’opportunité.


Avec une licence « à forte notoriété »

Un marché public a été lancé il y a une douzaine de jours, avec plusieurs critères imposés aux futurs candidats. Il s’agit notamment de développer un jeu smartphone (sur Android et Apple) à base de réalité augmentée et qui prendrait la forme d’un parcours type « escape game », à travers plusieurs sites emblématiques de la Vienne. Ce serait une première à une telle échelle. « On a envie que cet outil raconte des histoires, tout en faisant découvrir notre patrimoine », insiste Isabelle Barreau. Surtout, le concept s’allierait à une licence « à forte notoriété » issue du secteur du jeu vidéo. « C’est dans le cahier des charges. » Les paris sont ouverts.


Le Département, dont dépend l’Acap, est évidemment le premier financeur de l’opération (pour un peu plus de 200 000€) et l’a inscrite dans son plan de relance. La Région a, elle, attribué une subvention de 
90 000€ dans le cadre de l’appel à projets Tourisme, culture et numérique lancé au printemps. Et l’Etat s’est engagé à verser une contribution « très significative », indique Nicolas Monseigne, le directeur de l’Acap. Le jeu ambitionne, à terme, de rayonner sur l’ensemble du département. D’autres collectivités pourraient donc participer au financement. 
« Nous avons suffisamment de financeurs pour proposer une offre ambitieuse », assure Isabelle Barreau. Le choix du prestataire devrait intervenir au premier semestre de l’année prochaine, il faudra ensuite plusieurs mois de développement. L’horizon 2023 semble le plus raisonnable pour le lancement du premier parcours. « On choisira le meilleur moment avec les professionnels de l’Umih. »


DR

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