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Il ne pouvait pas fermer… Elodie Rivet avait prévu de faire disparaître le groupe qu’elle administrait sur Facebook dès le 31 décembre 2020. Mais vu le succès rencontré par « le marché de Noël virtuel de la Vienne », cette jeune cheffe d’entreprise châtelleraudaise a décidé de le maintenir en activité. « J’ai fait un sondage et puis les interactions se sont poursuivies. » Il faut dire qu’à l’époque, cette « vitrine » du commerce local sur le Net arrivait à point nommé, alors que les boutiques « non essentielles » étaient fermées pour cause de Covid et que les marchés de Noël étaient annulés les uns après les autres. En plein deuxième confinement, des milliers de Poitevins y ont trouvé des cadeaux à déposer sous le sapin en mode circuit court. Plus de 18 000 consommateurs potentiels se sont abonnés. « Humainement, cette période a été très forte », se souvient la jeune femme.
Impossible de revenir en arrière, même après l’autorisation de réouverture. « On a quand même modifié un peu les règles », précise l’intéressée. Exit les grandes enseignes nationales et les vendeurs à domicile ! Dès janvier 2021, seuls les créateurs, artisans d’art et commerçants « 100% indépendants » de la Vienne ont pu se présenter sur ce portail. Bijoux, objets de décoration, tableaux, photos, meubles, vêtements mais aussi soins esthétiques… Aujourd’hui, 165 vendeurs sont inscrits, tous professionnels, numéro de Siret à l’appui. François Bigot, fondateur de Stylos Franbois, que nous avions interrogé l’année dernière (Le 7 n°503), a recréé un album de photos pour proposer ses produits. « J’ai réalisé une douzaine de ventes dans ce groupe à Noël dernier. J’ai continué cette fois en me disant que ce serait du bonus », explique ce spécialiste du tournage sur bois, installé à Frontenay-sur-Dive. Pour lui, c’est un complément. Le gros de son chiffre d’affaires s’effectue sur les marchés de Noël qu’il va écumer tout au long du mois de décembre.
Sur le « marché des créateurs et indépendants de la Vienne », le principe reste identique. Chaque vendeur poste une photo accompagnée d’une description de son produit et, surtout, du prix. Mais aucune transaction ne s’effectue au sein du groupe. « On n’a pas voulu créer de marketplace pour éviter les frais, souligne Elodie Rivet, qui s’est entourée de quatre modérateurs bénévoles pour administrer le groupe. C’est juste de la solidarité commerciale. » Evidemment, elle ne prend pas de commission sur les ventes. Soit les vendeurs ont une e-boutique, soit ils donnent rendez-vous aux gens là où ils exposent. En espérant que la dégradation de la situation sanitaire ne joue pas une nouvelle fois les trouble-fêtes.
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