Et pendant ce temps, Klone…

Vendredi sort Meanwhile, le nouvel album studio des Poitevins de Klone. Après le succès du Grand Voyage, son précédent disque, le groupe de rock progressif renoue avec un son plus brut. Et continue d’asseoir, en tournée, sa notoriété à l’étranger.

Steve Henot

Le7.info

On les avait quittés en pleine session d’enregistrement, au Dark Side Studio, à Fleix. Guillaume Bernard avait alors prévenu, sibyllin : « On est sur un truc plus ancré dans la terre. » Un peu plus d’un an après cette « mise au vert » studieuse, les Poitevins de Klone s’apprêtent à sortir Meanwhile, leur septième album studio, toujours produit sous le label anglo-saxon Kscope Music.


Le guitariste du groupe n’avait pas menti : l’écoute des dix titres du disque révèle très vite un son résolument plus brut, plus saturé que Le Grand Voyage (2019). « On a mis plus de notes dans nos riffs, plus de distorsions, avec une production plus actuelle et un propos plus rentre-dedans, frontal, développe Guillaume. Le fait d’avoir été enfermés pendant le Covid a peut-être réveillé chez nous quelque chose d’énergique… Mais c’est aussi dans une volonté d’avoir du relief dans nos setlist pour le live. » De là à parler d’un retour aux origines metal de la formation… « On a quand même gardé un peu de ce truc aérien qui caractérisait nos deux derniers albums. Meanwhile est un condensé de ce que l’on sait faire de mieux. »


A nouveau sur 
les routes d’Europe

Conquise, la presse spécialisée ne dit pas mieux, n’hésitant pas à parler du meilleur album des Poitevins à ce jour. De bon augure alors que Le Grand Voyage, qui confirmait un virage vers la musique progressive, a été le disque le plus vendu du groupe en presque vingt-cinq ans de carrière. Un succès qui prend également racine à l’étranger, où Klone joue régulièrement. « Notre musique est plus ancrée dans la culture anglo-saxonne et scandinave, c’est pourquoi on est pas mal écoutés dans ces pays-là. »


La tournée de Meanwhile, entamée il y a quelques jours, mènera les cinq membres à travers toute l’Europe dans les prochaines semaines. Notamment en première partie du Canadien Devin Townsend, autre référence du metal-rock prog qu’ils avaient déjà précédé sur scène en 2015. « Il fait partie des artistes qu’on écoutait plus jeunes. Ses deux premiers disques sont importants pour moi en termes de composition, confie Guillaume, compositeur principal de Klone. C’est hyper-gratifiant et humainement, c’est quelqu’un de très sympa. » 
Avant de sillonner les routes du Vieux Continent et peut-être au-delà -« on est en discussion pour des dates en Amérique du Sud »-, le combo poitevin a coché le 28 février d’une croix blanche. Et pour cause, il défendra son dernier album à domicile, au Confort moderne. Une date qui demeure à part dans une tournée, aussi internationale soit-elle. « C’est toujours un peu stressant de jouer à Poitiers car c’est le genre de concert où tu reconnais 150 visages dans la salle ! » Peut-être le public le plus exigeant. Le plus fidèle aussi.

DR - LÇo Margarit

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