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Alpha, fort mais suffocant
Après les succès de Grave et Titane, Julia Ducourneau dérange une nouvelle fois les spectateurs en proposant une fable sur les années sida. Malgré le potentiel, la magie n’opère pas.
Lorsqu’on aime, on ne compte pas ! Et Tristan Champeaux ne compte décidément pas les heures qu’il passe dans le laboratoire de la boulangerie La Galmoisine, à Saint-Maurice-la-Clouère. Sa qualification régionale pour la finale nationale du Concours du meilleur croissant au beurre d’Isigny AOP a encore accentué sa motivation. Apprenti le matin, de 4h à 11h, le jeune homme de 17 ans endosse avec détermination sa veste de candidat l’après-midi, bien décidé à aller décrocher « un top 3 » en Normandie, les 3 et 4 avril prochains. Le jour J, il devra réaliser douze croissants et douze viennoiseries -identiques- de sa création sur un thème imposé. En attendant, lorsqu’il n’est pas à l’école -au total 13 semaines dans l’année-, l’apprenti s’entraîne, encouragé par son maître d’apprentissage. C’est lui qui l’a inscrit l’an dernier, alors qu’il n’était qu’en deuxième année de CAP boulangerie au CFA de Saint-Benoît, à un premier concours régional autour de la brioche. Stéphane Fournier a détecté en lui la détermination nécessaire. « Des apprentis comme Tristan, qui nous montrent leur envie de travailler dans la boulangerie, les concours les poussent à se dépasser et à se débrouiller seuls », souligne le maître artisan.
A l’occasion de cette première épreuve, Tristan s’est classé 2e et s’est découvert un vrai goût pour la compétition. « Ça change du quotidien et puis, en s’entraînant, on apprend différentes manières de faire, explique-t-il. Par exemple, pour le concours du meilleur croissant, on ne peut pas utiliser le laminoir, il faut tout faire au rouleau. Cela apprend à bien faire les viennoiseries avec un minimum de matériel. Il faut que la pâte soit bonne en goût, qu’elle s’étale et se développe bien, que les pièces soient régulières... » Ponctuellement, les clients de la boulangerie-pâtisserie ont le privilège de goûter en avant-première ces expérimentations réalisées avec passion. Le jeune apprenti ne s’en cache pas : même s’il complète actuellement son CAP boulangerie par un CAP pâtisserie, son truc à lui, ce sont les viennoiseries. « On peut faire plein de choses, du simple croissant à des réalisations avec des couleurs, des garnitures… » Dire que cette vocation a poussé un peu par hasard… « Lorsque j’étais au collège, pendant les grandes vacances, j’allais aider mon oncle qui a une boulangerie du côté d’Orléans », se souvient Tristan qui envisage de poursuivre par un brevet professionnel, « et peut-être un brevet de maîtrise », entre ou pendant quelques voyages.
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