La façade en briques rouges impeccable et les salles de classe flambant neuves feraient presque oublier que le bâtiment qui abrite le collège Henri IV a plus de… 400 ans. La rentrée approche, et avec elle la fin des travaux qui auront duré trois ans. Les plus pressés ont d’ailleurs déjà pu découvrir les résultats de cette réhabilitation en avant-première au début de l’été. Parmi les 600 personnes présentes lors des portes ouvertes, de futurs collégiens accompagnés de leurs parents, des curieux mais aussi d’anciens élèves. « Quels souvenirs ! Ce n’était pas si propre à mon époque », s’amuse notamment Camille, 31 ans. Il faut dire qu’entre la végétalisation partielle de la cour, les travaux d’isolation, la création d’une salle omnisports ou encore la mise aux normes des salles de classe et du réfectoire, la métamorphose est flagrante. Montant de la facture : 42M€. Un chiffre qui a considérablement augmenté en raison des défis qu’imposait le chantier. « Les raisons sont faciles à comprendre entre le Covid, la hausse du coût des matériaux et les particularités liées à son statut de bâtiment historique, justifie Henri Colin, vice-président du Département en charge de l’Education et des Collèges. C’est un site particulier, il fallait s‘attendre à des dépenses. Les contraintes archéologiques représentent déjà 480 000€. »
Dans quelques jours, l’établissement d’une capacité de 500 places accueillera 327 élèves, originaires du centre-ville mais pas seulement. « Nous avons affecté les élèves des écoles Ernest-Pérochon et Marcel-Pagnol au collège Renaudot. Nous voulions assurer une mixité sociale et éviter de se limiter uniquement au Plateau en incluant des enfants du quartier des Couronneries et en ouvrant une classe de Segpa (sections d’enseignement général et professionnel adapté). » Soixante-quatre élèves de Segpa intégreront ainsi l’établissement. Enfin, les élèves accueillis au collège Joséphine-Baker de Vouneuil-sous-Biard pendant la durée des travaux « retrouveront leur secteur d’origine » et poursuivront leur scolarité au collège Henri IV, indiquent les services du rectorat de l’Académie de Poitiers. Quant aux professeurs, « ils seront à 75% ceux qui occupaient un poste dans ce collège avant la rénovation ». Élèves et professeurs ont rendez-vous avec ce collège « emblématique de la ville » le 1er septembre.
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Jean-Claude Miot. 79 ans dont quarante-sept de bénévolat. Enfant de la campagne, façonné par les valeurs du sport. Professeur d’électrotechnique, devenu éducateur puis dirigeant. Médaillé. Croit que le sport peut changer des vies.
