Cyberattaque : les services rétablis progressivement

Victimes d’une tentative d’intrusion de grande ampleur dans son système informatique, Poitiers et Grand Poitiers fonctionnent en mode dégradé depuis la fin de semaine dernière.

Arnault Varanne

Le7.info

La cyberattaque menée vendredi 29 août sur les infrastructures informatiques de Poitiers, Grand Poitiers et du Centre communal d’action social (CCAS) paralyse toujours une partie des services en ligne des trois structures publiques, mais pas que ! Dans les cantines, les piscines ou parkings de l’agglo, rien ne fonctionne encore à ce jour, de même que les demandes d’état civil, démarches d’urbanisme et autres emprunts de ligne ne sont pas possibles. Cet « écran noir » ne devrait pas durer. « On espère pouvoir progressivement rétablir la situation à partir de la semaine prochaine de manière progressive », indique David Gendronneau, responsable de la sécurité des systèmes d’information. Avant de reconnecter au réseau les 250 sites de Grand Poitiers, ses services doivent procéder à des vérifications.

Un plan à réactualiser

La cyberattaque, menée « par un pirate ou un groupe de pirates », a été identifiée le 29 août à 10h26. « Elle a conduit à une intrusion dans une partie de notre système d'information et a permis d'exfiltrer des données techniques. Heureusement, nous avons coupé l’accès à Internet très vite. » Les informations liées aux usagers, mots de passe, données bancaires et de santé ne sont pas concernées. « Aucune donnée n’a été chiffrée, modifiée ou supprimée », rassure l’agent de la collectivité, qui se montre volontairement évasif. Une enquête de police est en effet en cours pour essayer de remonter jusqu’aux auteurs. Le scénario de l’attaque a, lui, été reconstitué avec l’aide de prestataires extérieurs spécialisés dans la cybercriminalité. « On sait que l’objectif était de chiffrer les données et de demander une rançon. »

En attendant le retour à la normale, Poitiers et Grand Poitiers planchent déjà sur un renforcement de ses systèmes anti-intrusion. « Nous avons un plan qu’il faut réactualiser au vu de ce qui s’est passé, indique Claire Gesson, directrice des services. On apprend toujours de ces situations. » Dès le premier jour, les deux collectivités ont reçu le soutien de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information.

 

À lire aussi ...