Primaire socialiste : Royal, quatrième à Poitiers

Comme au niveau national, Ségolène Royal termine en quatrième position des primaires socialistes à Poitiers avec 16.2% des voix. Au premier tour, elle s'incline face à François Hollande (38%), Martine Aubry (24.7%) et la surprise de la soirée, Arnaud Montebourg (17.4%).

Romain Mudrak

Le7.info

4 645 personnes se sont déplacées pour voter, soit 9.6% des Poitevins inscrits sur les listes électorales. Pour Jean-Claude Bonnefon, élu à la Mairie de Poitiers, et soutien de Martine Aubry, les Poitevins ont exprimé « une véritable volonté de marquage à gauche de la politique socialiste en plaçant Montebourg en troisième position ».

Adjoint aux Sports à Poitiers, ex-candidat lui-même, Aurélien Tricot, soutenait Ségolène Royal dans cette compétition. En découvrant son score national (7%), il s'est dit « très déçu » tout en se félicitant du taux de participation. « Nous allons devoir gérer collectivement cette victoire de la démocratie et faire preuve de responsabilité pour porter cet engouement pour la gauche jusqu'aux présidentielles de 2012. »

Royal, troisième dans la Vienne
deuxième en Deux-Sèvres

Dans l'ensemble du département, un peu plus de 16 000 personnes sont allées voter. Ici, les résultats partiels placent la présidente du Conseil régional sur la troisième marche du podium avec un peu plus de 17.4%, soit dix points de plus qu'au niveau national. D'après les premières estimations disponibles ce soir, François Hollande se situerait à 41,7% et Martine Aubry à 20,6%.

Dans les Deux-Sèvres, François Hollande obtiendrait un score de 43%, Royal 18%, Aubry 17%, Montebourg 16%. En Charente, Ségolène Royal serait en quatrième position à 15,5% contre 15,6% pour Montebourg, 20,8% pour Aubry et 43,8% pour Hollance. Les chiffres de Charente-Maritime n'étaient pas encore disponibles au moment de la publication.

Pagaille au dépouillement

Faut-il mettre la confusion qui régnait dans la salle Maurice-Ravel de Buxerolles sous le coup du manque d'expérience ? En tout cas, le dépouillement de ce premier tour de primaire socialiste ne s'est pas déroulé sans pagaille et imbroglio. Vers 21h30, soit deux heures et demie après la fermeture des soixante-et-un bureaux de votes, seuls les résultats de six d'entre eux étaient validés par l'huissier Jean-Pierre Suire-Duron. Vers 21h45, ce dernier a harangué, une première fois, la foule de présidents de bureaux venus de tout le département pour les inciter à préparer soigneusement les documents nécessaires. Cette précaution devait faire gagner du temps à tout le monde pour libérer le dernier militant « vers 7h du matin ».

« On ne peut pas parler de pagaille. Nous nous adaptons intelligemment à un flux de votants plus important que prévu ainsi qu'à un bug informatique», a expliqué Jean-François Macaire, premier secrétaire du PS dans la Vienne, qui a joué lui-même au facteur une partie de la soirée pour transmettre les cartons contrôlés par l'huissier.

Face au mécontentement, l'huissier est ressorti une seconde fois, cinq minutes plus tard, avec de nouvelles consignes : « Mettez vous en rang autour des tables du fond et je passerai contrôler le contenu de vos cartons. Une fois cette étape effectuée, vous pourrez rentrer chez vous. » Ouf de soulagement dans l'assistance ! Le militant socialiste est patient mais il ne faut pas le provoquer...

Photo 1 : L'huissier Jean-Pierre Suire-Duron donne ses indications aux présidents de bureaux de votes face au retard pris dans le dépouillement.
Photo 2 : L'huissier contrôle le contenu des cartons pour libérer les militants. 

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