Arnault Varanne

Le7.info

Les présidents de l’Office municipal du sport, du Stade poitevin et du PEC omnisports ont écrit une lettre à la maire de Poitiers Léonore Moncond’huy le 9 février. Non confrères de La Nouvelle République-Centre ont révélé son contenu hier. Dans cette missive que nous nous sommes procurée, les acteurs du mouvement sportif déplorent la récente « sortie » de l’adjoint aux Finances de la Ville, Robert Rochaud, lequel avait déclaré ceci au soir du 31 janvier : « On nous reproche de ne pas être ambitieux sur le sport, sur la sécurité, sur le logement. Effectivement, nous avons d'autres priorités… » Michel Vaudel, Odile Chauvet et Christiane Coignet pointent donc un paradoxe, celui de « faire apparaître le sport comme non prioritaire à un moment où la préparation des JO 2024 en France entre dans une phase active et où l’ensemble des forces vives de notre pays doit se mobiliser pour en faire une réussite qui rejaillira sur tout le monde ». Les trois protagonistes se demandent au-delà s’il est « compréhensible que le Creps, entre autres, fasse autant d’efforts pour accueillir des équipes étrangères et assure la promotion de ses pôles d’excellence (basket, tennis, etc.) si le sport ne doit pas être considéré, au moins en cette période, comme prioritaire ? » Le courrier évoque aussi les bienfaits du sport sur la santé, la réussite scolaire, l’épanouissement individuel, la mixité sociale… « Il n’y a pas de politique sportive à Poitiers, déplore Michel Vaudel. La Mairie a commencé à son arrivée par remettre en cause les critères de subvention. J’aurais plutôt commencé par mettre en place un projet… »

… Et la réponse de la maire

Dans une réponse co-signée avec le conseiller municipal délégué aux Sports Maxime Pédeboscq, Léonore Moncond’huy se montre rassurante. La maire de Poitiers indique que la majorité proposera lors du vote du budget (7 mars) « un budget de 1.6M€ pour la politique sportive, soit une augmentation de 2.8% pour l’année 2022 ». L’élue écologiste fait de « l’accès de toutes et tous à la pratique du sport, de la réappropriation de l’espace public par le sport, du développement de nouvelles disciplines, de la valorisation des moins connues et de la mise en lumière du sport féminin » des priorités. Enfin, dans sa réponse argumentée, Léonore Moncond’huy rappelle que la collectivité « soutient les clubs sportifs dans leurs efforts quotidiens pour maintenir leurs activités, avec le maintien ou le renforcement des subventions de fonctionnement, et même des aides à l’embauche d’animateurs sportifs dans les quartiers prioritaires ». Fin de la polémique ? Pas sûr… 

 

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