Une mortalité digne d’une canicule

En Poitou-Charentes, comme ailleurs, l’Insee présentait hier son « bilan démographique pour 2009 ». Résultat : Si la population augmente toujours, le nombre de décès croît aussi fortement et atteint le seuil de 2003, année de canicule.

Romain Mudrak

Le7.info

Une chose est sûre, la population du Poitou-Charentes grandit un peu plus vite que la moyenne nationale. Depuis que l’Insee a changé sa méthode de comptage, l’institut actualise ses chiffres chaque année. Selon ceux du dernier recensement, dévoilés hier à Poitiers, 1,774 million de personnes vivaient dans la région au 1er janvier 2010. Comment expliquer cette augmentation ? Essentiellement grâce à l’afflux de nouveaux arrivants (des retraités) sur la côte, en Charente-Maritime (solde migratoire à +0,7%).

La région grandit mais vieillit aussi. Elle se situe désormais dans le Top 3 des plus âgées. 26% de la population a plus de 60 ans (on dénombre ainsi 550 centenaires). De là à faire le parallèle avec l’augmentation du nombre de morts, il n’y a qu’un pas. Aujourd’hui, les naissances de bébés (18 727) suffisent à peine à compenser les décès (18 356). En Deux-Sèvres, ces naissances ont chuté de 4%. L’Insee constate que le nombre de morts en 2009 a rejoint celui observé en 2003, année exceptionnelle de canicule.

62% de bébés hors mariage

A titre d’anecdote, l’organise remarque également une recrudescence du nombre de naissance hors mariage. Les Picto-charentais n’hésitent plus à « fauter ». En 2009, 62% des bébés ont vu le jour avant que leurs parents ne passent devant le maire. Cette spécificité régionale s’explique, cette fois, par la présence d’un nombre important d’ouvrières et d’employées qui, statistiquement, deviennent plus souvent mères qu’épouses.

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