LGV : la Région fait des « avances » à l’Etat

Réunie en commission permanente cet après-midi, l’assemblée régionale a refusé de débloquer les 95 M€ demandés par l’Etat pour financer la ligne à grande vitesse reliant Tours à Bordeaux. En revanche, la Région a proposé de lui « octroyer un prêt ».

Romain Mudrak

Le7.info

S’il est accepté par le gouvernement, ce dispositif prendra la forme d’une avance remboursable. En résumé, les profits engrangés par Vinci, qui a obtenu l’exploitation de la ligne, permettront de rembourser l’emprunt. Ce crédit sera débloqué « lorsque sera garantie la desserte ferroviaire des gares de la région et le respect de toutes les conditions environnementales prévues par ailleurs dans une délibération régionale ». Il n’est pas non plus totalement exclu d’appliquer des « intérêts » à cet emprunt : « Il n’est plus acceptable que les bénéfices soient privatisés et que les pertes reviennent à la collectivité, a indiqué la présidente du Conseil régional, Ségolène Royal. Les contribuables de la région ne compenseront pas la mauvaise gestion de l’Etat. »
Dans un communiqué, le chef de file de l’opposition régionale, Olivier Chartier a rétorqué que « Ségolène Royal mettait en danger le projet de la décennie en région ». Avant d’ajouter : « La volte-face fragilise dangereusement le projet, les protections des habitants et les emplois. » En d’autres termes, la présidente oublierait « les retombées économiques » d’un tel chantier. On attend désormais la réponse du ministre des Transports.
A noter que Ségolène Royal s’est prononcé également, en son nom personnel, contre le cofinancement de la restauration des digues. « En Charente-Maritime, ces digues appartiennent à l’Etat. C’est à lui de les rénover », a-t-elle affirmé.

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