Une famille menacée d’expulsion

Sur décision préfectorale, Hawa Diallo-Cissé, une Poitevine d’origine guinéenne, est tenue de quitter le territoire. Ses trois enfants, nés en France, seraient également expulsés.

Antoine Decourt

Le7.info

Les parents d’élèves de l’école maternelle Théophraste-Renaudot et de l’école primaire Damien-Allard ont, ce matin, rameuté les foules à l’entrée des établissements scolaires. Leur intention ? Alerter l’opinion publique sur l’avis d’expulsion d’Hawa Diallo-Cissé et de ses trois enfants, scolarisés dans les deux écoles pré-citées. 
« La situation est inacceptable, entonne un représentant des parents d’élèves. Selon l’arrêté préfectoral, Hawa représenterait « une menace à l’ordre public ». Son arrestation, en 2006, pour usage de faux papiers permet à l’autorité publique de considérer qu’elle ne remplit pas, à ce jour, « les critères de l’intégration républicaine » . »

Les enfants sont perturbés

D’origine guinéenne, Hawa Diallo-Cissé vit depuis onze ans en France. Sur les conseils de son avocat, elle a récemment arrêté toute activité salariée. « J’avais pourtant un contrat de travail avec Sipea jusqu’en août 2010 », décrit la mère. Ses trois enfants, aujourd’hui âgés de 4, 7 et 10 ans, sont nés sur le territoire français. « Ils sont tous scolarisés, décrit le papa d'un autre élève. L’un d’entre eux est hémiplégique. Son handicap a même conduit les enseignants à construire leur projet pédagogique autour de l’enfant. » De son côté, la directrice de l’école maternelle, Patricia Kielwasser, comprend « le mouvement initié par les parents d’élèves. Nous tenons à témoigner notre fraternité à la famille. »
Dans l’attente d’être reçus par le préfet, les parents d’élèves affirment être prêts à occuper l’école. « Les enfants sont perturbés, se désole Hawa. Hier, la voisine est venue sonner à l’appartement. Ils ont tout de suite été pris de panique. Ils criaient : « C’est la police qui vient nous chercher ». »

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