Et si c’était le bon jour…

Quelle plus belle finale qu’un Tours-Poitiers la Ligue nationale de volley pouvait-elle rêver pour assurer la promotion de sa discipline ? Dans un Coubertin investi par près de huit cents Poitevins, les hommes de Lecat ont une très belle carte à jouer.

Nicolas Boursier

Le7.info

Deux échecs successifs, en 2007 et 2008, n’ont en rien douché les ambitions d’Olivier Lecat, David Pomarède et Oliver Kieffer, seuls rescapés poitevins de ces finales envolées. A Paris, feu le Stade a abandonné, par le passé, plus d’une illusion. Mais Coubertin n’est pas Charléty. Et une finale en un acte s’avère un couperet tout aussi acéré pour le favori supposé que pour son outsider.

Cet habit-là sied en fait à merveille aux Poitevins. Lesquels ont promis de tout donner pour « ne rien avoir à regretter ». En une salle baignée d’adrénaline, ils n’auront surtout rien à perdre. Poussés par plus de huit cents supporters (huit cars ont été affrétés), soutenus, de Poitiers, par autant d’aficionados, réunis à la Roseraie, devant l’écran géant installé par la Mairie, Antonin Rouzier (troisième meilleur marqueur de l’élite cette saison) et sa bande auront même une superbe carte à jouer. Pour peu qu’ils se hissent à la hauteur de l’événement et de ce niveau de jeu qui leur offrit le scalp du TVB (3-1), à la toute fin janvier, au cœur la saison régulière.

Ce soir-là, le pointu David Konecny avait broyé du noir. Et Earvin Ngapeth perdu son latin dans des réceptions plus qu’hésitantes. L’enfant de la Vienne aurait passé l’essentiel de sa semaine de préparation à la finale à soigner une épaule douloureuse. On le voit mal renoncer. Comme on voit mal Poitiers succomber à la tentation d’espérer son absence. Un Tours vaincu, avec le MVP de la saison sur leparquet, donnerait encore plus de relief au succès poitevin. Puisse-t-il en être ainsi…

 

Tours – Poitiers. Samedi 17h au Stade Pierre-de-Coubertin. Arbitres : MM.   Marenc et Deregnaucourt.

 

TOURS (1er de la saison régulière avec 66 points, 22 victoires, 4 défaites)

Bat Montpellier (3-2, 3-2) en quart de finale, bat Cannes (3-2, 3-1) en demi-finale

L’équipe : Redwitz (BRE, passeur) – P. Konecny (TCH, central), Tolar (central) – E. Ngapeth (réceptionneur-attaquant), Olteanu (ROU, réceptionneur-attaquant) – D. Konecny (TCH, pointu) – Gonzalez (ARG, libero)

(De Kergret, D’Almeida, L. Geiler, S. Ngapeth, Nielsen) 

POITIERS (2e de la saison régulière avec 55 points, 17 victoires, 9 défaites)

Bat Nantes-Rezé (1-3, 3-0, 3-1) en quart de finale, bat Sète (3-0, 3-2) en demi-finale.

L’équipe : Pinheiro (POR, passeur) – Kieffer (central), Sol (central) – Rivera (PUR, réceptionneur-attaquant), Lopes (POR, réceptionneur-attaquant) – Rouzier (pointu) – Teixeira (POR, libero)

(Audric, Zopie, Pouley, Alpha)

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