Aubry-Royal, l’union d’un soir

Main dans la main, Martine Aubry et Ségolène Royal ont présenté, ce mardi à Poitiers, le programme du Parti socialiste pour les prochaines élections présidentielles.

Antoine Decourt

Le7.info

La vérité sortirait de la bouche des «enfants» ? Thomas et Lise, 16 ans, ont entretenu le mythe, ce mardi à l’entrée des Salons de Blossac (Poitiers). «Ce meeting commun a quelque chose de particulier, estiment ces ados. La concurrence entre Martine Aubry et Ségolène Royal n’est un secret pour personne.» 

Dans le fief de la présidente de Poitou-Charentes, l’ex-candidate à la présidentielle de 2007 et la Première secrétaire du PS ont pourtant joué collectif. D’un pas déterminé, les deux ténors socialistes se sont attachés à présenter le meilleur visage de «l’union socialiste». Le sourire en prime. Les querelles d’antan seraient désormais rangées au placard des souvenirs ?

Bras dessus, bras dessous, Martine Aubry et Ségolène Royal ont tenté de faire oublier l’affaire «Strauss-Kahn» à leur manière. «Nous avons vécu des jours éprouvants, a débuté le maire de Lille, candidate… non déclarée aux primaires socialistes. Mais nous avons gardé le cap. C’est pour cette raison que je n’ai pas cessé de présenter, ville par ville,  notre programme commun. Car il faut, aujourd’hui, réunir la gauche dans l’optique de 2012.»

La salle a répondu par un tonnerre d’applaudissements à cette introduction fédératrice. Ségolène Royal y est, elle aussi, allée de son petit mot. «C’est une conviction commune qui nous guide : celle de proposer un «changement» aux Français», estime la présidente de la Région Poitou-Charentes et candidate déclarée aux primaires. Réforme de la fiscalité, pouvoir d’achat, environnement, décentralisation… Point par point, Martine Aubry a mené son «devoir d’explication et de clarté». Avant d’insister sur la question de la jeunesse. «Nous devons lui donner un avenir.»

Et François Hollande là-dedans, désormais véritable rival des deux hiérarques socialistes ? Ségolène Royal a indiqué que M. Hollande était «le bienvenu pour défendre le projet dans la région». Quant à Martine Aubry, elle a préféré évoquer le «tout pour les Français» que le «tout sauf Hollande» suggéré par certains journalistes. A croire que la page «DSK» est déjà tournée au PS…

 

À lire aussi ...