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Vingt victoires sur l’année civile, dont des courses majeures et le titre de championne de France de Marie Le Net samedi dernier, une première place au classement UCI, un recrutement 5 étoiles… L’équipe FDJ-Suez, basée à Jaunay-Marigny, n’a pas volé son statut de favorite pour le Tour de France (26 juillet-3 août). Il ne pouvait en être autrement… Après son triplé historique dans la péninsule ibérique -Tour du Pays basque, Vuelta et Tour de Catalogne-, Demi Vollering confirme, course après course qu’elle a les épaules pour endosser le maillot jaune. Même dans un moment de moins bien, comme sur le Tour de Suisse il y a deux semaines où elle s’est dit « vidée », la Néerlandaise a accroché une deuxième place. Sa chute sur la course en ligne de son championnat national samedi est également une péripétie. Pas de panique donc du côté du staff qui tient à rassurer sur l’état de forme de sa leader : « En interne, il n’y a aucune alerte, rassure Stephen Delcourt, manager général de l’équipe. Dès le début de saison, le Tour de Suisse était identifié comme une course de transition. Demi est restée concentrée sur notre objectif, à savoir le maillot jaune. » Deuxième de la Grande Boucle l’an dernier sous les couleurs de SD Worx-Protime, Vollering fait l’impasse sur le Giro (6-13 juillet) pour effectuer une préparation de trois semaines dans les Alpes. L’occasion pour ses coéquipières françaises, Juliette Labous et Evita Muzic, de briller sans jouer uniquement les lieutenantes.
Si l’arrivée de Demi Vollering a instantanément fait passer FDJ-Suez d’outsider à équipe à abattre, l'arrivée de Juliette Labous a confirmé ce changement de statut. Sortant d’une saison plus qu’aboutie -5e du dernier Tour de France- la Tricolore a rejoint les rangs d’une équipe en construction. « Nous avons travaillé sur l’aspect psychologique pour renforcer les liens entre les coureuses, et notamment notre trio de tête, explique Fabien Soënen, responsable de la performance. Aucune équipe ne gagne avec une seule athlète. Nous avons donc mis l’accent sur l’unité entre Demi, Juliette et Evita. » Trois stages de préparation de dix jours -au lieu de deux habituellement- ont été programmés, avec un temps accru hors vélo pour nourrir l’esprit de groupe. Et le résultat ne s’est pas fait attendre : les trois leaders et leurs coéquipières ont envoyé un signal fort au peloton, en dominant le classement UCI depuis trois semaines. « Même quand on ne gagne pas, on n’est jamais loin », rappelle Stephen Delcourt. En tête au nombre de victoires et première au classement mondial, FDJ-Suez réalise une saison quasi parfaite. Reste désormais à répondre présent au moment de vérité.
Les 29 et 30 juillet, le Tour de France Femmes fera escale dans la Vienne, avec une arrivée d’étape à Poitiers et un départ de Chasseneuil-du-Poitou, à quelques kilomètres du siège de l’équipe. Une étape symbolique mais que le staff aborde avec prudence. « On veut rendre au territoire ce qu’il nous a donné depuis le début, affirme le manager général. Il y aura beaucoup de soutien populaire, mais il ne faudra pas s’enflammer : on ne gagnera pas le Tour sur cette étape, en revanche on pourrait le perdre sur une chute. »
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