Pour Royal, le « combat de Mia continue »

Attaquée par l'opposition régionale, Ségolène Royal est revenue, cet après-midi, sur la liquidation judiciaire de Mia Electric, constructeur deux-sévrien de véhicules électriques, en marge de la commission permanente. « <i>Plusieurs offres de reprise</i> » seraient sur la table.

Romain Mudrak

Le7.info

Ségolène Royal a été obligée de fendre une foule inamicale pour entrer dans la salle où se tenait, cet après-midi, la commission permanente. Une centaine de membres du personnel du Conseil régional se sont réunis symboliquement pour manifester publiquement le « malaise » qui les touche au sein des services (lire ci-dessous).

Cet épisode n'a donné lieu à aucun commentaire en séance. De la même manière, la liquidation judiciaire de Mia Electric aurait pu passer inaperçue au milieu des dossiers à l'ordre du jour, si le chef de file de l'UMP, Olivier Chartier, n'avait engagé la charge : « Ces salariés viennent grossir les rangs de ceux qui ont été trahis par vos promesses électoralistes, après ceux d'Heuliez et Eco&Mobilité. » Dans un communiqué, envoyé dès mercredi, l'intergroupe d'opposition portée notamment par le maire de Parthenay, Xavier Argenton, avait fustigé « la création d'une filière industrielle régionale du véhicule électrique, lancée à grands renforts de communication et à coup de dizaines de millions d'euros d'argent public ». Pour ces opposants, une chose est sûre : « Mme Royal s'est entêtée, refusant de voir la réalité en face. »

Malgré la situation, la présidente de Région est restée sur la même ligne : « Le combat industriel continue malgré les dénigrements et les attaques. Nous avons reçu plusieurs offres de reprise. » Sur l'argent dépensé, Ségolène Royal a rétorqué que « les salaires versés représentaient une somme cinq fois plus grande que les subventions régionales ». Pas un mot supplémentaire n'a été prononcé sur les repreneurs. Dossier suivant.

Le personnel réclame des « règles claires »
Depuis plusieurs semaines, une réorganisation des services provoque, selon les syndicats, des « dysfonctionnements » au Conseil régional. Plusieurs structures financées quasi intégralement par la Région ont été récemment internalisées. L'intégration du Comité régional du tourisme au sein d'une direction de l'attractivité du territoire en est l'exemple le plus marquant. De nombreux agents ont vu leurs missions évoluer sans que beaucoup d'explications leur aient été données. Résultat : les syndicats ont réclamé, cet après-midi, un « organigramme opérationnel, la définition de règles claires de prise de décision et le respect des procédures de recrutement ». « On veut éviter les ordres et directives contradictoires qui entraînent perte de temps, mal-être et démotivation », a souligné Vincent Mauger, de la CGT. Ségolène Royal, qui a reçu une délégation de mécontents, a rappelé  la nécessité de «faire des économies», tout en partageant leur volonté de « défendre le service au public ». A suivre.
Les Nuits romanes s'arrêtent à Melle
Lancé par la Région pour mettre en valeur le patrimoine du territoire, le festival des Nuits romanes fête ses dix ans cet été. Du 28 juin au 13 septembre, 170 spectacles illumineront les églises, chapelles et abbayes romanes de la région, sur le thème de la... «lumière». Dix rendez-vous majeurs seront animés par des artistes de dimension internationale. La soirée de clôture se déroulera à Melle, au pied de l'église Saint-Hilaire, classée au patrimoine mondiale de l'Humanité, dans le cadre de la route de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le collectif d'artistes professionnels « Envolée chromatique » proposera un show aérien et musical, avec des danseurs suspendus au-dessus du public. Plus d'infos : https://nuitsromanes.poitou-charentes.fr

 

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