Une grande partie des responsables associatifs sont inquiets de la situation financière de leur structure. Surtout depuis l'annonce de la fin des contrats aidés. La Ligue de l'enseignement organisait un débat jeudi dernier sur cette thématique avec trois députés de la Vienne.

Romain Mudrak

Le7.info

47% des responsables associatifs français se disent inquiets pour la situation financière de leur structure, selon le sondage réalisé par Recherches&Solidarités pour les besoins de l'enquête sur « La France bénévole ». Ce résultat en dit long sur leur état d'esprit. Et encore la question leur a été posée avant les annonces du gouvernement sur la suppression des contrats aidés.

Au cours de ces derniers mois, la Ligue de l'enseignement a également interrogé les présidents et trésoriers d'une quarantaine d'associations qui gravitent autour d'elle dans la Vienne. Et sans surprise, le constat est le même. A la disparition des contrats aidés, ils appréhendent aussi la fin des réserves parlementaires dont certaines associations bénéficiaient. Le robinet à subventions des collectivités territoriales, auxquelles le gouvernement demande de faire des économies, pourraient bien se tarir également. « Le Mouvement associatif a réagit très vite sur la question des contrats aidés cet été. Grâce à cette mobilisation, un certain nombre de secteurs ont été préservés », souligne Patrick Leresteux, président du Mouvement associatif en Nouvelle-Aquitaine. Le contact semble rétabli avec l'Etat mais ce dernier réduira-t-il encore le champ des secteurs impactés ? Rien n'est moins sûr.

Faire remonter le message

« Contrairement à ce que dit le gouvernement, on pourrait prouver statistiquement chez nous que les contrats aidés ont permis à de nombreuses personnes de se sortir de situations difficiles pour rebondir », assure Gérard Barc, président de la Ligue de l'enseignement de la Vienne. En attendant les prochaines annonces, « certains responsables associatifs envisagent de réduire la voilure en abandonnant des actions ou en transformant des contrats de temps plein à temps partiel », poursuit ce dernier. En stoppant des projets structurants, « c'est la raison même d'exister de ces associations qui est parfois remise en cause ». Jeudi dernier, la Ligue de l'enseignement organisait un débat sur cette problématique entre des responsables associatifs et trois députés. Jacques Savatier, Nicolas Turquois et la suppléante de Jean-Michel Clément, Sylviane Sambor, avaient répondu à l'invitation. Chacun a pu exprimer son point de vue. Du côté de la Ligue, on espère que le message sera remonté jusqu'à Paris.

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