Jardin - Des gestes simples pour la biodiversité

A la ville comme à la campagne, tout le monde peut contribuer au développement de la biodiversité dans son jardin. Ecologue et administrateur de Vienne Nature, Alain Persuy liste les plantes à privilégier et les bons gestes à adopter.

Romain Mudrak

Le7.info

Laissez pousser l’herbe !

« Plus un jardin est propre et bien tondu, moins il est intéressant pour la biodiversité », souligne Alain Persuy. C’est la base ! Alors évidemment, l’idée n’est pas de laisser la jungle envahir votre lopin de terre. Quoique... Un bon compromis consiste à laisser un ou deux mètres carrés, ou plus selon la surface disponible, en mode sauvage… Vous ne vous en occupez pas. Laissez l’herbe pousser tout le printemps ! Avec un tas de bois mort et des pierres. Les insectes vont adorer. 


Vive les pollinisateurs !

Comment réaliser des massifs aussi beaux pour les yeux que bons pour les petites bêtes ? L’écologue de Vienne Nature conseille de planter de la bourrache, très résistante, de la sauge, des œillets d’Inde, des achillées ou encore de la consoude. Les abeilles en raffolent. Et pour les papillons, pourquoi pas de l’eupatoire ? Il en faut pour tout le monde. Bien sûr, la lavande, un incontournable du début de l’été, attire tout ce qui vole. Comme une plante connue des enfants, la raiponce. Allez voir sur Internet pour admirer ses couleurs.

Lierre et ortie, les mal-aimés

« Contrairement à une idée reçue, le lierre est le meilleur ami de l’arbre, il protège son écorce et les oiseaux nichent dedans », assure Alain Persuy. Inutile de le retirer. Quand il fleurit, tous les pollinisateurs du coin rappliquent. En outre, le lierre porte ses fruits à l’automne et en hiver, pile au moment où les fauvettes, merles et autres grives commencent à manquer de nourriture. Comme le lierre, l’ortie est plutôt bannie des jardins en général. Et pourtant, des dizaines d’espèces de papillons volettent au-dessus de ses fleurs quand on se donne la peine de les conserver.

Des baies pour les oiseaux

Là où il y a des insectes, les oiseaux ne sont jamais loin. Toutefois, si on veut les aider un peu à trouver de la nourriture -et les observer par la même occasion-, le mieux est de privilégier les arbustes qui produisent des baies tels que le fusain d’Europe, le cornouiller, la viorne obier, voire de l’aubépine. Attention ! « On ne nourrit jamais les oiseaux une fois que le printemps est bien installé, sinon ils deviennent fainéants », souligne avec le sourire l’expert de Vienne Nature. Fini les boules de graisse. En revanche, un nichoir est toujours utile. Pensez bien à désinfecter régulièrement les mangeoires avec de l’alcool pour éviter la propagation de bactéries.

Serre horticole ou jardinerie

Graines et plants favorables à la biodiversité sont disponibles en jardinerie, mais pensez aussi aux serres horticoles. Il y en a plusieurs dans le département. Et quand il faut traiter, oubliez les produits chimiques, pensez « naturel ».

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