Semaine des mathématiques - A l’école 
du bridge

Le bridge fait des émules à l’école. Pratiqué dès le CE1, ce jeu de cartes développe des compétences en calcul et résolution de problèmes. Il est la star de la Quinzaine des mathématiques qui se termine vendredi.

Romain Mudrak

Le7.info

Le bridge se refait une jeunesse à l’école depuis quelques années. De plus en plus d’enseignants le proposent à leurs élèves, surtout en mathématiques. Ce jeu de cartes est même entré dans le plan académique de formation. Professeure au collège de Parthenay et référente scolaire de la Fédération française de bridge, Géraldine Gadé forme une vingtaine de ses collègues chaque année. « C’est un jeu au service de l’apprentissage qui peut être utilisé dès le CE1 avec une version simplifiée et qui développe des compétences à la fois en termes de langage et en démarche scientifique. » Les élèves apprécient. Certains deviennent même très forts. Dans l’académie, trois adolescents ont intégré l’équipe de France des U16. Et ils sont de Parthenay, pas de hasard.

A Poitiers, le club de bridge pictave intervient sur le temps périscolaire dans une dizaine d’écoles, surtout privées, même si ce n’est pas une volonté de leur part. « Nous avons beaucoup de demandes mais nous sommes limités par le nombre de bénévoles disponibles », concède Marie-France Perchenet. Selon la présidente de l’association, les règles du jeu incitent à faire preuve de stratégie. « Chaque joueur a treize cartes dans les mains, il doit évaluer leur valeur et le nombre de levées qu’il peut faire avec son partenaire. L’esprit d’équipe est essentiel, tout comme la concentration, et cela oblige au calcul mental. » 
Les étapes de raisonnement logique sont ensuite applicables pour résoudre des problèmes de mathématiques.

Convaincues par toutes les vertus du bridge, plusieurs enseignantes de l’école Jean-Mermoz à Poitiers y jouent avec leurs élèves en classe. Et aussi au Petit Bridge, déclinaison simplifiée avec 40 cartes bleues, vertes, jaunes et rouges, numérotées de 1 à 10 (voir ci-dessous). Clin d’œil, le « mort » est appelé « l’endormi » ! « On le sait, par le jeu, on apprend beaucoup, assure la directrice Anne Durpaire. C’est une autre façon de valoriser ceux qui ont des difficultés à l’école. » A Jaunay-Marigny, un tournoi a été organisé récemment entre des élèves de CM2 et de 6e qui devaient faire équipe. Une façon ludique pour les plus jeunes de découvrir leur futur collège.

 

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