D’apnée et d’eau fraîche

Le hockey subaquatique compte deux clubs dans la Vienne, à Poitiers et Châtellerault. Plutôt discrète, la discipline a l’attrait des sports d’équipe, l’apnée en plus.

Claire Brugier

Le7.info

La Nouvelle-Aquitaine totalise huit clubs de hockey subaquatique… dont deux dans le département ! Soit une trentaine d’adhérents pour un sport amateur qui reste assez confidentiel en France. A mi-chemin entre l’apnée et le hockey sur glace, la discipline a débarqué d’Angleterre dans les années 1960 et dépend aujourd’hui de la Fédération française d’études et de sports sous-marins.

Dans la Vienne, le Poitiers Hockey subaquatique et la section hockey du club de plongée Cap’taine Némo de Châtellerault ont chacun leur histoire, aussi humaine que sportive. « Officiellement, le club a une section depuis 2013 mais on en fait depuis bien plus longtemps, explique Antony Jamain. Dans le cadre de la formation de plongée, on pratique de temps en temps le hockey, sans masque ni tuba, pour l’aisance aquatique. » Mais surtout pour « l’état d’esprit », 
« la convivialité », « la camaraderie », égrène le plongeur. Joffrey Brocart décrit lui « un sport collectif, cardio, engagé et ludique ». Le Breton d’origine l’a en quelque sorte ramené dans ses valises. Il le pratiquait en première division nationale à Dinan, jusqu’au jour où il s’est lassé des allers et retours. Aujourd’hui, le Poitiers Hockey subaquatique qu’il préside compte une douzaine d’adhérents de tous âges, qui jouent de la crosse à raison de deux fois par semaine dans le bassin de Bellejouanne.

« Aucune communication verbale »

« On progresse très rapidement en apnée, c’est assez bluffant. Il faut juste savoir palmer, rassure Marie Dubreuil, la secrétaire du club, forte de vingt ans de natation et de natation artistique. Le côté collectif était totalement nouveau pour moi. Et je découvre encore ! » 
Si les contacts volontaires sont prohibés, difficiles d’éviter 
« les coups de palmes ». Ces dernières sont essentielles à l’équipement du hockeyeur subaquatique, avec le masque et le tuba, le bonnet doté de protections rigides au niveau des oreilles, le gant et la crosse. « Le hockey subaquatique est l’un des rares sports où il n’y a aucune communication verbale, souligne Joffrey Brocart. Quand on a l’habitude de jouer ensemble, un regard de son coéquipier suffit. » 
Il faut ensuite faire preuve d’agilité et d’adresse pour pousser le palet de 1,3kg jusqu’au fond des buts adverses. En compétition, les matchs durent au maximum deux fois 15min -2X11min en régional. Les joueurs sont six dans l’eau, dix au total afin de permettre des rotations régulières.

Le Poitiers hockey subaquatique est engagé depuis 2019 dans le championnat régional, qui a lieu en février. Il a entraîné cette année dans son sillage la section châtelleraudaise, dotée depuis peu de deux encadrants titulaires de la « formation initiateur ». La discipline prend ainsi doucement ses marques dans la Vienne avec pour ambition, dans un premier temps, de progresser techniquement tout en s’amusant.

Crédit : DR.

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