Greenpeace dénonce les fermes-usines, en simultané à Poitiers et ailleurs
Claire Brugier

Le7.info

Le soleil n’était pas encore levé ce lundi matin lorsque les banderoles de Greenpeace ont été déployées devant la préfecture de la Vienne, à Poitiers. En lettres capitales : « Fermes-usines, ni ici ni ailleurs ». Une action symbolique pour interpeller le grand public et rappeler le « rôle clef des préfets dans les nouveaux projets de fermes-usines », précise Christiane, une militante. Une vingtaine d’actions similaires et simultanées ont été menées ce lundi en France par l'ONG qui dénonce « le modèle d’élevage industriel qui, face à la crise environnementale et climatique, doit faire l’objet d’une profonde transformation ». Car « au-delà des conditions ignobles subies par un grand nombre d’animaux, l’accumulation des fermes-usines sur le territoire français a des conséquences environnementales, sociales et sanitares désastreuses : pollution de l’air, de l’eau, des sols, développements des algues vertes, déforestation, antibiorésistance, zoonose ou encore disparition du monde paysan ». Greenpeace en appelle donc à un moratoire sur les nouveaux projets. La France compte à ce jour 3 010 fermes-usines, dont 70% situées en Bretagne et dans les Pays de Loire. En Poitou-Charentes, la plus forte concentration concerne les Deux-Sèvres. Dans la Vienne les fermes-usines représentent selon l'organisation 320 000 volailles et 32 000 porcs répartis dans douze structures (Senillé-Saint-Sauveur, Amberre, Le Vigeant, Champigny-en-Rochereau, Basses, Pouant, Chauvigny, Paisay-le-Sec, Usson-du-Poitou, Linazay, Bouresse, Cloué). Le projet de la « ferme aux 1200 taurillons » de Coussay-les-Bois mobilise quant à lui depuis dix ans les militants de l’Aspect avec, déplore Anny sa vice-présidente, « le sentiment que les porteurs de projets bénéficient d’une complaisance très coupable des pouvoirs publics, sur le plan administratif comme sur le plan judiciaire ».

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