L’Alterna SPVB a pris date

Poitiers a échoué à décrocher un troisième titre de champion de France, samedi à Tours. Pas de quoi atténuer l’impression d’ensemble : le nouveau cycle du club démarre sous les meilleurs auspices.

Arnault Varanne

Le7.info

Une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne ! Et dans ce registre, le Tours Volley Ball fait figure de modèle à suivre. Dans un palais des sports 
Robert-Grenon acquis à sa cause et bouillant (3 300 personnes), l’équipe de Marcelo Fronckowiak a donné samedi la leçon à l’Alterna Stade poitevin volley, dont la dernière finale remontait à 2012 face à... Tours. Un ton en dessous, comme à l'aller, (1-3), les Blacks ont baissé pavillon après 1h34 et trois sets secs (29-27, 25-21, 25-17). 
On aurait tellement aimé que les deux challenges vidéo tourangeaux n’aboutissent pas dans la première manche, notamment sur un service de Sclater, vrai bourreau des cœurs poitevins. 


Une foule d’images

Avec des si, Mujanovic and co auraient remporté ce premier round « si important dans le volley », dixit Cédric Enard. Avec des si, ils auraient conservé leur mini-break obtenu au cœur du deuxième set (15-17). Mais le TVB était un peu trop fort en réception (Ramon), trop inspiré en attaque avec une paire Strehlau-Sclater à 33pts et solide au block. Non, vraiment, Tours a mérité son dixième sacre national. Il restera de cette campagne 
2025-2026 homérique une foule d’images aux aficionados du Stade : celle d’Earvin Ngapeth apparaissant sur le perron du siège d’Alterna Energie, un soir de septembre (le 19), celle du premier succès de la saison face à Narbonne, la soirée de gala à l’Arena Futuroscope le 27 décembre, victoire à la clé face à Tours (3-2), ces play-offs renversants en quart et demi-finale contre Tourcoing et Chaumont... Et ce dernier cliché de Nik Mujanovic inconsolable, les yeux rougis, comme le passeur Simon Gill, tous les deux réconfortés par le libéro argentin Franco Massimino..

Et maintenant ?

« Il y a des regrets, il y a de la frustration de ne pas avoir joué comme on est capable de jouer depuis le début des play-offs. Mais il y a une belle équipe de Tours qui nous en a empêchés », 
salue le manager de l’Alterna SPVB. Comme l’ensemble des joueurs et dirigeants, il devrait prendre la mesure de cette saison exceptionnelle dans quelques jours, quand la déception aura laissé place à la fierté. Mais à vrai dire, « Nonos » 
est déjà projeté sur la suite. « Ce qu'on a fait ici, c'est extraordinaire au sens propre du terme. Mais ce n’est pas parce qu’on fera le boulot comme il faut dans les prochaines années qu'on retournera en finale. Il y a encore tellement de choses à faire au club. On veut confirmer le fait qu'on redevient ambitieux. » 


La saison prochaine, avec la coupe CEV à disputer, l’effectif poitevin devrait être largement renouvelé, même si Pujol, Gill, Magnin, Cannessant ou encore Massimino seront encore là et que le pointu Dusan Nikolic est annoncé sur le retour. 
« Nos jeunes joueurs doivent emmagasiner de l'expérience et se servir de la frustration qu'ils peuvent avoir pour alimenter leur prochaine saison et leur future carrière », conclut le manager général qui prône l’humilité.

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