Le tribunal administratif de Poitiers a reconnu, ce matin, la responsabilité de la police dans le suicide d'un brigadier, intervenu le 15 juillet 2004. Ce jugement marque une victoire pour la veuve et la fille de cet homme, décédé à l'âge de 46 ans. Îlotier dans un quartier de Poitiers pendant plusieurs années, ce dernier avait été muté au commissariat du centre-ville, le 15 décembre 2003, sur un poste à horaires variables. Du 21 mars au 15 juillet, date de sa mort, le brigadier est placé en arrêt maladie. "L'enquête administrative de l'inspection générale des services a relevé que le changement initial de service avait affecté l'état de santé de l'agent", rapporte le jugement du tribunal. D'autre part, l'IGS avait souligné également "l'ambiance délétère du service dont dépendait l'intéressé, ainsi qu'un mode de management du commissaire principal, supérieur hiérarchique de l'intéressé, à remettre en cause". Le juge administratif a renvoyé les requérantes "devant le ministre chargé du Budget, pour qu'il soit procédé à la revalorisation de leur rente viagère d'invalidité, dans un délai d'un mois".