La Région, si proche, si loin

La Région Nouvelle-Aquitaine s’étend sur douze départements, du Châtelleraudais aux Pyrénées. Avec 3,185Md€ de budget, elle est une actrice de poids dans des domaines aussi essentiels que l’économie, la formation ou les transports.

Claire Brugier

Le7.info

Développement économique et emploi

Le poste développement économique et emploi représente 689M€ dans le budget de la Région. Une manne financière distribuée aux entreprises pour les soutenir et les accompagner dans leur développement, leur transition numérique, la relance mais aussi leur permettre de trouver une main-d’œuvre adaptée à leurs besoins, à travers des dispositifs comme « Usine du futur », « Transformation numérique » ou « Accélérateurs de croissance ». 


Lycées et formation

La Région est responsable de la construction, de l’entretien et du fonctionnement des lycées d’enseignement général, professionnels et des établissements d’enseignement supérieur. Elle a également en charge la formation professionnelle des jeunes et des demandeurs d’emploi (516,5M€), ainsi que les politiques d’apprentissage (84M€). Dans le cadre du PACTE de formation avec l’Etat, 36M€ complémentaires ont récemment été inscrits en faveur de la formation des demandeurs d’emploi et de la mise en œuvre du dispositif #1Jeune1solution. Au total, 901M€ sont dédiés à la jeunesse.


Transports

La Région pilote les politiques en matière de transports par trains express régionaux (TER), via un contrat avec la SNCF. Desserte, politique tarifaire, horaires sont de son ressort. Elle peut aussi investir dans de nouveaux trains et elle finance les projets de modernisation du réseau. Depuis 2017, la Région gère également les transports interurbains et les transports scolaires. Tout confondu, l’aménagement du territoire constitue 18,5% des dépenses de la Région, soit 600M€.


Transition écologique et énergétique

La Nouvelle-Aquitaine a engagé un vaste programme de transition énergétique, agricole et écologique (413M€). Cette feuille de route baptisée Neo Terra décline onze ambitions. Elle peut se traduire par des aides aux particuliers et aux communes, le développement des énergies renouvelables, la préservation de la biodiversité et de la qualité de l’eau, la rénovation énergétique de l’habitat ou encore le Plan régional de prévention et de gestion des déchets. 


Gestion des programmes européens

La Région est gestionnaire des Fonds européen au niveau local : Feder, Feader et une partie du FSE. C’est elle qui attribue et distribue les subventions européennes. Elle peut ainsi aider à l’émergence de projets locaux et, par ce biais, a un rôle dans les politiques de développement rural. 


Mais aussi…


La Région peut également intervenir, de concert avec d’autres collectivités, dans les domaines du sport et de la culture, du tourisme, du logement, de l’éducation populaire, de la lutte contre la fracture numérique et de la santé.

 

 

Les règles sur scrutin

Les conseillers régionaux sont élus pour 6 ans, selon un scrutin de liste. En Nouvelle-Aquitaine, ils sont au nombre de 183. Au premier tour, si une liste obtient plus de 50% des suffrages exprimés – la majorité absolue-, elle obtient le quart des sièges à pourvoir, les autres étant répartis proportionnellement entre les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages. Si aucune liste n’obtient la majorité absolue au premier tour, le second tour met en présence les liste ayant obtenu au moins 10% des suffrages exprimés. Elles ont la possibilité de fusionner avec des listes ayant obtenu au moins 5% de suffrages exprimés. La répartition des sièges se fait ensuite de la façon suivante : un quart pour la liste arrivée en tête et une répartition à la proportionnelle pour les autres listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés.

 

Huit prétendants au siège

Qui pour détrôner Alain Rousset à la tête de l’Aquitaine, agrandie en Nouvelle-Aquitaine en 2015 ? Le président de Région sortant n’est pas décidé à laisser son fauteuil. En poste depuis 1998, il brigue un cinquième mandant. Il aura face à lui dimanche sept candidats, preuve s’il en fallait qu’à droite comme à gauche des dissensions persistent malgré l’envie de le détrôner. Face à lui, son vice-président Nicolas Thierry mène la liste de ses ex-alliés d’Europe Ecologie-Les Verts, qui jugent sa politique environnementale trop frileuse. Mais ce n’est pas tant d’eux que de Geneviève Darrieussecq qu’Alain Rousset peut se méfier. L’actuelle ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens Combattants avance sous les couleurs de LREM et de l’Union des démocrates et indépendants (UDI). De son côté, la conseillère régionale Edwige Diaz aimerait ramener davantage que 19 sièges au Rassemblement national. Pour le reste, à gauche, les rangs sont divisés, avec la Deux-Sévrienne Clémence Guetté tête de liste de La France insoumise (LFI) et du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) et Guillaume Perchet pour Lutte ouvrière. A droite, l’ancien maire de Bordeaux Nicolas Florian défend les couleurs des Républicains, de la droite et du centre, et Eddie Puyjalon le Mouvement de la ruralité. De toute évidence, cette fragmentation risque de compromettre le maintien au second tour de plusieurs listes.

Les listes

Geneviève Darrieussecq, LREM-Modem-Agir-UDI, « L’union fait la région », Françoise Ballet-Blu dans la Vienne.
Edwige Diaz, RN, « Une région au service de la France », localement Albin Freychet.

Nicolas Florian, LR, droite et centre, « Union de la droite et du centre », localement Ronan Nedelec.
Clémence Guetté, LFI-NPA, « On est là », candidate en locale.
Guillaume Perchet, LO, « Faire entendre le clan des travailleurs », localement Patrice Villeret.
Eddie Puyjalon, MR, Le Mouvement de la ruralité, résistons avec Jean Lassalle », localement Marie-Dolorès Prost.
Alain Rousset , PS et PC (sauf en Poitou), « Nos territoires, nos énergies », localement Karine desroses et Benoît Tirant.
Nicolas Thierry, EE-LV, « Nos territoires, notre avenir », localement Christine Graval.

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