Le sauvetage sportif, la nouvelle vague

Profession de la sécurité civile, le sauvetage est aussi une discipline sportive à part entière, en constante progression ces dernières années. La piscine de la Ganterie, à Poitiers, accueille la Coupe de France de vendredi à dimanche.

Steve Henot

Le7.info

C’est la première compétition nationale depuis des mois. De vendredi à dimanche, la Coupe de France de sauvetage sportif se jouera à Poitiers, à la piscine de la Ganterie, avec pas moins de 260 participants et 25 des meilleurs clubs français engagés. Une occasion rêvée de découvrir une pratique reconnue au haut niveau, mais qui évolue encore dans l’ombre des autres sports aquatiques que sont la natation ou le water-polo.


« C’est un sport qui vient d’Australie, note Mathieu Lacroix, le directeur technique national de la Fédération française de sauvetage sportif (FFSS) et ancien président du club Action sauvetage Poitiers. Il peut se pratiquer en eau plate (en piscine) ou en côtier (dans l’océan), simule les obstacles que rencontre un sauveteur côtier, avec mannequins, palmes et bouées-tubes. » Le but étant d’être le plus rapide dans l’exécution des gestes de secours -remonter un corps à la surface et le tracter- à travers différentes épreuves en individuel ou en relais. « Spectaculaires », prévient le DTN.


« Les Jeux ? On y travaille »

Arrivé en France il y a une vingtaine d’années, le sauvetage sportif fait de plus en plus d’adeptes. « Nous sommes passés de 10 000 licenciés en France en 2012 à près de 70 000, juste avant la pandémie. La discipline plaît beaucoup aux jeunes, qui sont notamment attirés par l’aspect côtier, observe Mathieu Lacroix. Elle est très technique et demande endurance, puissance et vitesse. » La Vienne compte quelques champions, à commencer par Grégory Folliot. Fin 2019, l’entraîneur et président de l’Association sportive châtelleraudaise de sauvetage et de secourisme (ASCSS) a raflé six titres de champion de France en catégorie Master et fait tomber deux records du monde (100m combiné et 200m super-sauveteur) validés par l’International life saving. La même année, le Poitevin Arthur Gauthier a été sélectionné en équipe de France à l’occasion des championnats d’Europe. « Mais il est aujourd’hui dans un cycle de hautes études, difficilement compatible avec le haut niveau », convient Mathieu Lacroix.


Rattachées aux ministères des Sports et de l’Intérieur (en charge de la sécurité civile), les associations de sauvetage et de secourisme forment aussi le grand public aux gestes de secours -dès 10 ans-, les sauveteurs en mer et surveillants de baignade… « On forme les jeunes autour des valeurs de citoyenneté et de sécurité. C’est une activité tournée vers les autres, laquelle répond à un enjeu social assez fort », estime Mathieu Lacroix, qui œuvre aussi à valoriser la pratique de haut niveau. Jusqu’à envisager une future intégration aux Jeux olympiques ? « On y travaille. »

DR - Action sauvetage Poitiers

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